On Ne Fait Que Passer

Qu'elles soient dans le Lubéron ou à Biarritz de vacances ou de famille les résidences secondaires restent le lieu de vacances préférées des 30 - 65 ans. On se demande bien pourquoi. Surtout si comme dans ce livre mi-roman mi-chronique d'un été la maison n'est ni en Provence ni sur la côte basque mais perdue au pied des Pyrénées. Pire lorsque cette maison se remplit d'adolescents déterminés à vous faire payer cher l'éloignement des plages ; de vieux oncles et tantes à cheval sur les heures des repas ; de belles-soeurs enragées à transformer ce repos estival en compétition culinaire permanente. Alors le beau rêve de vacances dans la-belle-demeure-pleine-de-charmants-zenfants se transforme en parcours du combattant pour la maîtresse de maison. Ici il commence avec la construction d'une piscine et les conséquences cauchemardesques qui s'ensuivent toujours. Continue sur le front animalier entre les chats les chiens les vaches les cochons d'Inde les canards et les sanglochons. S'aggrave avec l'arrivée inopinée d'une cousine maniaco-dépressive d'une copine chargée de famille (avec jeune fille au pair) de deux vieux amis qui ont viré leur cuti. Fait de fréquents détours à l'hypermarché du coin. Cherche à éviter que la jeune fille au pair ne reparte enceinte. Passe à peu près l'obstacle des dîners avec les voisins à particule des goûters avec les voisins venus piquer une tête. Repasse à l'hypermarché. Croise beaucoup d'indigènes goguenards et de chasseurs de sanglochons. Evite le divorce et tente de rester à défaut de la maison maîtresse de ses nerfs et de la situation. Et pendant ce temps à Trie-sur-Baïse on s'entraîne pour le concours national du cri du cochon ; à Castelneau on s'affaire pour préparer le 15 août pic festif de l'été et occasion unique pour le maire et le tout nouvel Office du Tourisme d'honorer notre héroïne d'une distinction qu'elle croira littéraire