Chambre D'accusation

Une femme qui aime. Un code une porte. Une case qui manque à un nom. Quelqu'un sonne. Soudain un jeune homme est là terrifié nu. Cy l'amant de Marthe. Son visage beau comme un masque sa jeunesse si pure. Il l'entraîne à l'intérieur sous les draps. Dehors il fait beau. Cy la prend elle le prend. La chair monte éclabousse. Tous les jours presque tous les jours c'est là que Marthe Silver se rend comme pour l'échafaud. Cy n'y est pas toujours elle attend des fois la nuit entière. Elle quitte ses deux enfants son mari automate et le retrouve lui l'homme-enfant un algérien né en France un jeune comédien sans rôle qui vit de petits boulots et de came. Un homme mort déjà hanté par l'assassinat de son père. Un homme révolté. Cy n'a pas de famille. Pas de place en France ni dans la vie. Il souffre. Cy et Marthe s'aiment sans espoir intensément. Au fil de ces rencontres impérieuses Marthe découvre en elle un sentiment de maternité terrifiant. Elle écrit tout le temps. Se brûle et se préserve. Aider Cy le reconstruire lui donner son corps son amour mais pas la vie pas sa vie. Elle ne veut pas céder à l'injonction de son homme-enfant de tout laisser tomber. Jamais pourtant elle ne l'abandonne. Lorsqu'il est jeté en prison lorsqu'il lutte pour ses droits contre son expulsion elle est là patiente et désespérée. Petit à petit les fils de l'identité de Cy se renouent. Leur amour s'épuise et s'embrase dans le vide du temps