Secrets d'etat d'un president

 Une détonation résonne dans les couloirs de l'Elysée : le conseiller spécial du président vient de se donner la mort dans son bureau. Silhouette mince fine barbe grise l'homme qui cultivait le mystère oeuvrait dans l'ombre de façon feutrée au coeur de tous les secrets d'Etat. Rien ne reste de ses dossiers. Seule une enveloppe blanche trône sur sa table portant la mention «Monsieur le Président de la République». Et lorsque le «Prince» prend connaissance du message de son défunt collaborateur il ne peut empêcher sa main de trembler légèrement...Deux jours plus tard le Colonel Gilles Renaud franchit une entrée discrète de l'Hôtel Matignon. Le préfet Gosselin qui le reçoit ne s'embarrasse pas de préambule : le suicide d'Antoine de Lignac n'est pas un geste de désespoir ni la conséquence d'une disgrâce comme on veut le faire croire mais un acte de révolte une déclaration de guerre post-mortem. Il s'est senti trahi trompé au fil des années par la duplicité d'un homme qui a floué tous ceux qui croyaient en sa parole en sa politique en ses engagements en sa fidélité en sa probité. Certes de Lignac a eu la haute main sur les «basses besognes» la diplomatie secrète celle qui ne laisse pas de trace dans les archives mais toujours au nom de la raison d'Etat avec le sens de l'intérêt national chevillé au corps. Il n'a pas accepté le pillage en règle de l'Etat par une poignée de courtisans qui prélèvent leur pourcentage sur les grands contrats avec obligation d'en reverser une part dans les caisses du président. Et le préfet Gosselin fait glisser vers le Colonel Gilles Renaud un épais dossier : «Tout est là dans ce dossier qu'on nous a fait parvenir. A vous de jouer. Le Premier ministre veut se lancer dans la course à la présidentielle et pour assumer cette charge il doit tout savoir sur ce passé dont les conséquences peuvent être désastreuses.». Le propos de ce roman bâti sur des faits réels est donc une descente dans les «égouts de la République» dans les méandres des différents scandales qui ont émaillé la vie politique depuis le début des années quatre-vingts. Au coeur des ces affaires les relations franco-iraniennes franco-irakiennes et franco-africaines ; leur enjeu : les transferts de technologies nucléaires ; le tout sur fond de trafic d'armes d'attentats de chantage aux otages de contrats pétroliers de pots de vins gigantesques